Végétaliser la gare

31 décembre 2020 Evénement 0 commentaire

Depuis de longs mois et années, la gare de Renens s’encombre d’échafauds, de gravats, de tractopelles et d’outillages. L’incessant flux des heures de pointe se mêle avec celui des ouvriers, s’adonnant avec ferveur au titanesque chantier du coeur des 4 communes. On y a vu passer de lourdes démolitions, de larges crevasses, des étages se multiplier, des quais se rénover, un réseau souterrain s’élargir et une monumentale passerelle à la structure organique se monter. Alors oui, depuis quelques années, le point d’intersection des quatre communes a vu naître un nouveau point central en plein essor, ou l’accumulation de ces ouvrages produisait un joyeux chaos. Dès lors, décembre annonce le début de la fin ; le début de la fin d’un chantier de longue haleine, ou la végétation trouve enfin sa place comme touche finale. Mais on n’y voit encore qu’une ébauche ! Le travail est encore long pour voir proliférer la verdure, mais il faut dire qu’elle sublimera l’ouvrage et de toute évidence, donnera une respiration nouvelle à la gare.

 

Alors que le béton sort de terre, le pan de 11 mètres de l’escalier sud se parrera lui aussi, de son manteau végétal. Vignes vierges, clématite, chèvrefeuille et aristoloche ne sauront que faire de ce montant pour s’étendre et couvrir l’entièreté de son treillis. Leur robustesse leur permettra de développer au gré des saisons ses diverses teintes, en harmonie avec le lierre grimpant sur les ramures du Rayon Vert. Et ce n’est non pas 19 – initialement prévus – mais 25 arbres qui prendront possession des places une fois le projet terminé. Certains plantés place sud début décembre manifestent déjà une diversité d’essence et une augmentation de la biodiversité dans l’aménagement de la gare. Les tilleuls se voulaient unanimes au début, mais dans une conscience climatique et du fait d’une potentielle augmentation de la température en ville, ce sont les tilleuls argentés, les chênes chevelus et les micocouliers de Provence qui présentent une meilleure persistance. L’arbre à l’arrière de la chapelle est conservé et le reste des arbres apparaitra lors de la fin du chantier du tramway sur la place nord.

G.B.

 

 

Dans le dessein d’unifier ce qui fissurait auparavant Renens, le choix des arbres, le mobilier, l’éclairage et les couverts sont traités par le même langage que la passerelle ; non sans rappeler la géométrie de la feuille posée sur de fins poteaux en guise de couverts. Les places nord et sud se joignent par de longues bandes programmatiques au feuillage blanc et or. Les troncs et branches nus voient leur feuillage se déployer sur l’asphalte et cette trame présente depuis déjà quelques temps offre aux passants un espace libre au sol, sans obstacle et trouve sa limite jusqu’au front des bâtiments alentours. Ces motifs au sol passent au-delà de la route et marquent une grande zone de rencontre ne se faisant même plus arrêter par les voies de chemin de fer : la passerelle est là, presque prête à être inaugurée fin mai 2021.

Interview avec l’architecte paysagiste Vanessa Réchautier-Zingg de l’Atelier du Paysage Jean-Yves Le Baron Sàrl

 

G.B.

 

Vidéo et photos d’après l’Atelier du Paysage Jean-Yves Le Baron Sàrl

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