Pose de la passerelle du Rayon Vert

14 décembre 2019 Passerelle 0 commentaire

La voici, la grande et la belle superstructure qui prend place au-dessus des voies. Sans prendre gare au temps, on s’était habitué à traverser la gare au travers des palissades, la vue aveuglée par une multitude de ferraillages, de tractopelles et de gaines à tout va.

La gare, on la traverse par le train ou on attend le notre sur le quai. On y voit les marquises dépossédées de leur couvert ou passent encore la pluie et le soleil, le bitumage n’y est pas posé partout. Alors on suit instinctivement les flèches et les indications en sachant qu’il y en a encore pour un certain temps, s’habituer à ce visage en transformation nous fait oublier la finalité. On s’étonne alors lorsque, dégagée en partie de tout ce chaos de part et d’autre, l’allure définitive se dessine. Brillante, neuve et moderne.

Du même acabit que celle qui avait siégé pendant plusieurs semaines pour la pose du pont bleu, une titanesque grue rouge est arrivée, transportée par plus d’une trentaine de camions sur la place sud de la gare. Sa hauteur de flèche étant de 94 mètres et d’un poids de 1 300 tonnes, elle a permis de placer chaque tronçon de la passerelle d’une centaine de tonnes sur leurs appuis, après que la dalle de béton armée ait été coulée sur place pour ensuite se connecter avec la structure métallique.

Lorsqu’une telle opération s’annonce, c’est une horde de curieux qui brave le froid et la nuit pour observer le monstre rouge soulever près de 150 tonnes de cette « rivière de fer ». Durant trois nuits consécutives – dont une ouverte au public – une cohésion incroyable d’équipe a œuvré à la pose de cette passerelle.

Cette courte période charnière du chantier, prévue depuis de longs mois, a respecté ses délais puisque dans les nuits du 30 novembre au 2 décembre, le flux a été coupé et le chantier réalisait son opération à cœur ouvert. Une organisation colossale entre tous les acteurs concernés a mis à bien les agendas pour coordonner les différents projets et a congestionné le flux de trains, bus et voiture le temps de quelques nuits.

C’est ainsi que les piliers bétonneux se parent d’un couvert et de deux escalators, suscitant un lever de tête à chaque voyageur. La voilà la passerelle ! Inébranlable, elle est le symbole de la jonction piétonne de la ville, un trait d’union entre les quatre communes de Renens, Chavannes-près-Renens, Ecublens et Crissier et d’un fort soutien de la confédération et du canton de Vaud.

Après sa pose express, la passerelle devra encore subir de longs mois de travaux pour la rendre accessible dès fin de l’année 2020.

 

G.B.

Photographies aériennes : ©Pedro Gutiérrez – Photodrone.pro

 

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