Depuis mars, le chantier de la gare a ré-inventé les manières de procéder selon les mesures de l’OFSP. Et pourtant, l’énergie fournie n’a cessé de croître, ré-employant de nombreuses manipulations et marches à suivre, le tout en redoublant d’efforts et en minimisant le nombre de mains. Avec seulement l’équipe d’ouvriers de l’entreprise présente sur site en avril, le travail se poursuivait entre les différents chantiers de la gare.
Cette coordination limitait ainsi l’échange entre d’autres équipes et permettait une gestion interne des travaux. Mais aujourd’hui, les différentes entreprises reprennent du terrain et certaines entre d’elles poursuivent leurs tâches, stoppées depuis. De toutes nouvelles méthodes de travail ont permis de progresser sur le chantier.
La pose des réseaux sur la place sud a demandé une certaine dextérité pour l’unique ouvrier qui oeuvrait en fond de fouille, puisqu’elle est usuellement pratiquée à deux. Néanmoins le second ouvrier restait en surface pour transporter le matériel nécessaire.
De plus, le tracé des murs de la tête sud du Rayon Vert aurait dû être exécuté à plusieurs, mais contraint par les mesures exceptionnelles d’hygiène, un seul ouvrier a effectué cette tâche en remplaçant ses collègues par des piquets pour en tirer des ficelles et tracer les axes sur le radier.
La place sud se remblaie et le machiniste dans sa cabine s’adonne, à l’aide d’un ouvrier et non de deux habituellement, au maniement des zones à terrasser. Les tâches s’individualisent pour chacun et ce qui paraissait impossible à réaliser, devient l’affaire d’une équipe minimisée entreprenant les travaux à bout de bras.
Nous continuons à entre-apercevoir leurs efforts à travers les grilles et les transformations se poursuivent, bien qu’elles demeurent plus lentes que ce qu’indiquait le planning initial. Le dernier tronçon du Rayon Vert fut livré fin mai et tandis que son assemblage se fera tout au long du mois de juin, dans la nuit du 9 au 10 juillet, il sera raccordé à la passerelle et la rampe nord. L’ouvrage se dessinera dans son entièreté avant d’être praticable et ouvert au public.
L’été arrive et les voyageurs reprennent peu à peu possession des trains, ré-empruntant le chemin de l’école et du travail. Les wagons jusqu’alors désertés depuis mars sont de nouveau occupés et le trafic ferroviaire revient à la normale !
G.B.
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