FIN D’UNE HALTE ESTIVALE

4 septembre 2019 Non classé 0 commentaire

Qu’avons-nous ici ? Un temps en suspens, d’innombrables outils posés à terre et des machines à bas régime, des journées qui filent sous un temps de canicule et de grisaille. Tout semble être au ralenti, le temps n’a plus de mesure. Les aiguilles des horloges accrochées aux marquises nous narguent et veulent nous rappeler à la réalité. Personne ne les regarde. Voilà ce qu’annonce un mois d’été lorsque la plupart se rue en villégiature et quitte l’émoi de leur quotidien.

L’été est le synonyme de stand by et tout nous le suggère : les boutiques closes et les flux ralentis de nos moyens de transports quotidiens, jupes et shorts qui proclament fièrement l’oisiveté et la flânerie des vacances d’été ainsi que la chaleur d’un soleil qui vient brunir les peaux les plus exposées.

Alors voilà, la scission de deux types de voyageurs : ceux qui courent d’emblée, encombrés d’un morceau de leur vie entassé dans une petite valise prête à fendre la couture et ceux qui s’affairent à être à l’heure aux trois séances prévues de la journée. Deux types donc, qui néanmoins déambulent à travers la gare avec les mêmes questions : « comment vais-je sur le quai deux ?.. ah oui, il y a un ascenseur provisoire, c’est écrit là. » ; « comment puis-je trouver un temps soit peu d’ombre ici ? Le quai est dépourvu de marquise.. Oh! Mais il y a une sorte de auvent de protection là. Parfait. »Les changements sont tels que finalement, l’information des nouveautés se diffuse parmi une montagne d’autres qui elle-même est d’actualité pendant une semaine et change de nouveau ! C’est ça le changement, le mouvement. On perd la notion du temps car hier seulement tout était fixe et établi. La trame régulière des vieilles structures en acier soutenaient la toiture en tôle et l’horaire des trains était immuable, la même heure et le même chemin. Ni retard, ni déviation.

Et aujourd’hui, qu’avons-nous ? Une parenthèse de quelques années qui lie la stabilité et l’instabilité, l’antérieur et l’ultérieur, le temps d’une construction qui démolit, désencombre, raccorde, ajoute, construit et finalise. Et tout cela aura une toute autre saveur lorsque la dernière pierre sera posée.

Prenons garde alors, durant ce laps de temps, aux irrémédiables bouleversements que cela implique car chacun réorganise son train de vie au rythme des travaux, et bien des changements ont été opérés ces derniers temps :  le nouvel arrêt de métro du M1 sur le quai 1, l’immeuble de logements des CFF quai Ouest, les piles d’assises du rayon vert , le pont bleu ou encore les rampes d’accès en cours d’aménagement etc… sans parler de l’Ouest Lausannois dans son entièreté qui métamorphose considérablement la région.

Avec une rentrée scolaire qui vient recadrer l’agenda de chacun, les pendulaires réapparaissent avec une toute nouvelle énergie et un besoin imminent d’ordre et d’organisation. L’inlassable va-et-vient des journées rythmées sur les rails se ressent car la gare de Renens reprend vie. La fin de l’été approche et de nouveaux projets jaillissent, remplissent nos calendriers et virent vers de nouveaux horizons.

 

G. B.

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