Cadence à bas régime

14 avril 2020 Non classé 0 commentaire

Au vu de cette période de crise sanitaire contre la propagation du COVID-19, la ville se dépeuple de toute vie dans les rues. « Restez chez vous» devient le maître mot du quotidien et les voyageurs usuels ne font plus partie du tableau de la gare de Renens ce mois-ci.

Les quais sont désertés, les bancs vacants, les marches et rampes inoccupées, ainsi que les wagons quasi libres. Le titanesque Rayon Vert et ses marquises, l’une des pièces urbaines centrales de l’Ouest Lausannois, se voit être un non-lieu durant encore quelques temps.

Mais voilà encore quelques hommes à la combinaison orange investissent le chantier.

Seule une petite équipe réduite se trouve sur le terrain pour maintenir l’activité colossale de la transformation de la gare. Les réglementations drastiques isolent les ouvriers de part et d’autre du site mais n’empêchent pas la cohésion solide d’une organisation rigoureuse de chantier ainsi qu’une adaptation de travail à toute épreuve. Le bétonnage de radier et de rampe continue d’être fait, les murs d’être coffrés et le réseau d’être posé.

Les mesures d’hygiènes sont appliquées à la lettre et l’individualisation des tâches ainsi que le non-partage des outils sont indispensables. Certaines tâches réalisées ces dernières semaines ont dû être repensées afin de respecter scrupuleusement les distances sociales, les tractopelles s’avérant très efficaces dans le transfert de matériel. Derrière eux, de nombreux coordinateurs en télé-travail s’affairent à ré-organiser le planning si toutefois l’activité perdure durant cette période.

Le chantier préserve toutefois son allure neuve et ses allées et places attenantes se dénudent au fur et à mesure de l’encombrement des outillages et des machines. Des parties de l’infrastructure ferroviaire se muent en phase finale, tandis que d’autres sont encore en attente. Les tronçons d’accès au Rayon Vert sont en cours et devraient faire surface d’ici peu. La gare entame pourtant la dernière ligne droite de sa grande mutation. Depuis la présentation publique du projet général en janvier 2009, un long chemin a été parcouru depuis la pose de la première pierre.

Quant au trafic ferroviaire, celui-ci est indéniablement ralenti et les journées si variées étaient-elles s’associent à des dimanches. Une grande partie de la population s’isole tandis qu’une autre poursuit son quotidien à l’extérieur :

Ambulanciers, infirmiers, soignants, médecins, pharmaciens, pompiers, caissiers, concierges, facteurs, éboueurs, coursiers, livreurs, agriculteurs, plombiers, chauffagistes, techniciens, militaires, ouvriers, politiciens, chauffeurs de bus, conducteur de train et de taxi, journalistes, ouvriers, épiciers, bénévoles et encore de nombreux autres…

 

G.B.

 

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