Place nord de la gare avant travaux
Vous souvenez vous du pavillon ou logeait le kebab sur la place du terminus ? Du petit parking à ciel ouvert attenant ? Aujourd’hui démolie et laissant place aux ouvriers et tractopelles, la place Nord de la gare de Renens fait table rase de ses affectations passées pour offrir à ses habitants et voyageurs une nouvelle place publique où l’accès aux transports sera d’autant plus fluide et intuitif.
Zone interdite et pourtant visible par tous au-delà des grillages métalliques, la terre se mélange aux parois bétonneuses du futur accès nord du Rayon Vert. Lorsqu’une telle infrastructure répare une franche dissociation entre deux parties de ville, son ossature encore nue provoque déjà un bouleversement dans l’usage qu’elle promet.
C’est aux riverains de supporter ne serait-ce que quelques mois de plus les phases de transformation de la gare. Une fois faites, le flux de transport sera rétabli en fonction de la demande exponentielle d’aujourd’hui. Les espaces de la place Nord permettront d’accueillir pleinement une ville qui vit et qui change de rythme. Piétons, voitures, bus et tramway se croiseront en symétrie de la place sud par une zone de rencontre digne de la nouvelle expansion de la ville.
Mais le chantier n’effraie plus, il est devenu partie intégrante du paysage éphémère Renanais. Quoi qu’éphémère, les échafaudages et les ouvriers en combinaison orange font partie de ce nouveau décor implanté ici. Les pendulaires courent et n’octroient que peu de temps à voir ce qui s’y déroule ; le temps passe, le train arrive, ils embarquent et filent. Tandis qu’au cœur même des wagons, on s’adonne à la rêverie, l’œil guette l’extérieur. Il remarque la superposition nouvelle des étages, le béton gris nouvellement coulé, brut, encore fraîchement banché et sublimé par ses toits bleus. Même ceux patientant sur le quai n’ont d’autre distraction que de lever les yeux en l’air et jubiler d’une transformation en direct à une folle allure.
G.B.
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